Home ModeFashion Week London Fashion Week SS16 : Les défilés qu’il ne fallait pas rater

London Fashion Week SS16 : Les défilés qu’il ne fallait pas rater

by Manon Renault
0 comments

C’est sous les néons et la brume Londonienne que s’est déroulé la deuxième étape de la Fashion Week Printemps-Ete 2015-2016. Grande maison, petits nouveaux: new face and old face. Un mix à l’anglaise ! Bien sûr les défilés Paul Smith et Burberry ont été largement scrutés et nous ont offert leurs cohues de célébrités.

Sommes nous restés dans la vague mi-romantique, mi-underground insufflée à New York ? Londres a toujours été une ville entretenant un rapport particulier à la mode. Elle véhicule avec elle l’idée de la mode comme moyen de revendication, comme symbole de résistance. Du coup, les marges, « les excentriques » y trouvent toujours leur place. Mais ces postures « underground » sont à  articuler avec une classe , un « chic » , un dandysme promeutant le tailoring: Londres, ou la richesse du melting-pot !

J w Anderson

Après avoir regardé le documentaire de Martin Scorseses sur Fran Lebowitz, Jonathan Anderson – directeur artistique chez Loewe- s’est demandé ce qu’était la créativité aujourd’hui ? Vaste question, vaste réponse. Peut-on vraiment prétendre y trouver une unique réponse??

Le résultat offre une collection galactique, avec un jeu sur les volumes et les matières. Un mélange avec des imprimés « graffitis », des soutien-gorges qui s’exposent, des tissus transparents ou des cuirs travaillés pour qu’ils ressemblent à du caoutchouc . Dans du noir et blanc, des coupes tailloring se dévergondent avec une légère onde eigthies. Une révolution ? En tout cas Jonathan Anderson prend des risques et va au bout de son questionnement.

KIM_0069_452x678KIM_0471_452x678

KIM_0649_452x678

Simone Rocha

La créatrice qui monte: une collection féerique dans des tons pastels ou les robes de tulles rencontrent des harnets en plastique. Les princesses d’aujourd’hui ne sont plus « fragiles » et ne se languissent pas dans les châteaux…Volume sur les épaules et les hanches : des silhouettes flottantes sur le podium. Attention , maison à suivre !

_SIM0092_452x678_1 _SIM0196_452x678_1 _SIM0272_452x678_1

House of Holland

Une collection toujours aussi fun et piquante pour la maison House of Holand. Intitulée « Fear and loafing » inspiré du film de 1998, et de la colonne journalistique de Corey Levitan : quelque chose de décalé, qui peut déranger-en tout cas déranger les « bien-pensants ». Provocateur, mais dans des matières nobles. Une collection proposant environs 3 types d’imprimés, qui se déclinent sur des jupes ou robes à tailles marquée. Le tout baladé par des mannequins en chaussette de sport. Un trip acidulé vers les festivals de musiques. Fun , ok – mais portable. Encore un manifeste amusant de la part de House of holland.

_HOL0035_592x888 _HOL0015_592x888 _HOL0033_592x888

Versus

Utiliser l’imaginaire de « Versace » pour en faire quelque chose de plus abordable, quelque chose qui semble plus facile à porter et s’approprier. Partir des grands classiques et les dévier: voilà l’idée d’Anthony Vaccarello lorsqu’il travaille pour Versus, la seconde marque de Versace. Robe courte, Voile, imprimés léopard et jupe fendue, le tout dans des tons sombres et sobre qui allient classe et le « sexy » Versace. Une séduction dosée- une séduction travaillée- soit une séduction intelligente. Une collection qui présentait également des modèles masculins dans le même esprit. Car « sexy » n’est pas à accoler uniquement à la gent féminine.

_ARC0334_592x888 _ARC0511_592x888 _ARC1162_592x888

 

Topshop Unique

Fourrure Seventies colorée, mixée avec des jupes crayons fendus des blazers de working girl et des chemises bleues. La rencontre de la garde-robe de « la working girl » et d’une excentricité nocturne mesurée. Entre cuir et flanelle ; entre autorité et légèreté ; Topshop propose une collection avec des pièces classiques, faciles à porter. Une palette qui reprend le noir, le bleu marine, le blanc ou le gris, qui trouvent un éclairage nouveau une fois combinés avec les imprimés léopards ou floraux.

_TOP0061_426x639_1 _TOP0113_426x639_1 _TOP0235_426x639_1

Jonathan Saunders

Une combinaisons toute naturelle de couleurs et d’imprimés qui donnent envie de soleil. Des oranges, du corail, des patchworks flottant sur le corps. Une version moderne avec des graphiques travaillés d’une ambiance entre hippie (pour la légèreté) et japonisante ( graphisme, volume). Rencontre des cultures pour une collection facile d’accès-dans le bon sens du terme.

_JON0132_426x639_1 _JON0315_426x639_1 _JON0426_426x639_1

Paul Smith

« La vie en couleurs », rétrospective du travail du photographe Jacques Henri, a été citer par Paul Smith comme l’une de ses principales inspirations pour cette collection. Fidèle au tailoring, jupes en dessous du genoux et pantalon costumes, c’est par ses couleurs vives que cette collection s’anime et se détache.

_SMI0090_426x639_1 _SMI0252_426x639_1 _SMI0706_426x639_1

Mary Katrantzou

Entre galactique et océanique : des hautes lumières venues des profondeurs, le tout  concentré dans des robes courtes et structurées. Inspirée par le film de Kusturica-« Le temps des gitans »- Katrantzou  explore les motifs et les couleurs et en fait des pièces cosmologiques. Des petites robes pour danser jusqu’au bout de la nuit. Chaque robes sont magiques, et combinent de manière unique des coloris et des matières qui donnent vie aux vêtements.

_KAT0281_426x639 _KAT0151_426x639 _KAT0739_426x639

Erdem

Une balade dans une prairie remplie de fleurs. Fragile, lègère, la femme Erdem est une jeune fille en fleur qui nous transporte au début du XX ième siècle. La marque à fêter ses 10 ans, et prouve que les jolies robes des près ne sont pas si légères. L’ambiance noir du défilé vient raconter une histoire: l’histoire d’une femme qui veut rester habillée alors que  la guerre arrive…

_ERD0364_426x639_1 _ERD0524_426x639_1 _ERD0638_426x639_1

 

Christopher Kane

Une collection pleine de couleurs pop, qui donne une impression de « fait main » : un côté enfantin. Ludique par l’utilisation du plastique, Mais Kane est également un grand amoureux d’art. Ainsi il fait de ces robes de pièces qui évoque des accidents ( cf John Chamberlain) dont les jupes robes et sweats sont les supports. Des vêtements détruits puis rassemblés pour créer quelque chose de nouveau. La force de reconstruire : un message majeur dans cette collection. ( Kane a du faire face à plusieurs pertes ses derniers temps).

_KAN0187_426x639_1 _KAN0655_426x639_1 _KAN0795_426x639_1

Giles

Giles Deacon aime les références historiques. De jupes ballon, et un travail de structure sur les épaule et les bras dans l’époque victorienne, le tout porté par « hit-girl » et mannequins de légendes ( Eva Herzigova, Poppy Delevigne…). Collection qui mélange pièces théâtrales et plus portables : une combinaison originale et peu tentée au sein d’une même ligne.

_ARC0185_426x639 _ARC0255_240x360 _ARC0523_426x639

Anya Hindmarch

Collection sportives avec imprimés géométriques et jeux sur les marques. C’est la rencontre des marques de la grandes consommation avec le luxe, la rencontre du sportif avec le géométrique. Une vision en kaléidoscope pour Anya Hindmarch, principalement connu pour ses sacs à main. Ici c’est une ligne complète  où le quotidien est détournée de manière chic et fun.

_ARC0107_426x639_1 _ARC0305_426x639_1 _ARC0393_426x639_1

Burberry Prorsum

Intitulée FUNCTIONREGALIA, la collection Burberry de cette saison été empreinte d’un sentiment de facilité. Des vêtements haut de gamme mais qui s’enfilent aisément et sans se poser de questions. Dans une palette noire et kaki, des robes en voile léger et broderies, ou en soie  s’accesoirisent de sac à dos avec initiale en cuir incrusté.  Une baroudeuse en tissus fin et délicats. Bien sûr, les éternelles trenchs , ADN de la marque, étaient au rendez-vous. Revisité, comme toujours et articulé  avec des duffle coats et des vestes officiers ( quoi de plus « bristish ») . Un défilé à la pointe de la technologie qui s’est déroulé devant un front-row de renom. Toute « made in britain » : Kate Moss, Cara Delevigne ou Sienne Miller ont une fois de plus soutenue Christopher Bailey.

_ARC0396_426x639_1 _ARC0724_426x639_1 _ARC0862_426x639_1 _GAS0192_426x639_2

Les inspirations romantiques, le goût pour les matières fragiles et légères ( dentelle, soie) dans des couleurs minimalistes se confirme sur les podiums londoniens. Mais ils s’articulent avec plus de folies et d’excentricité. Les créateurs ont proposé des imprimés, des volumes qui marqueront la saison et n’hésitent pas à percer les palettes monochromes des couleurs vives ! La punk attitude des designers Anglais !?

Un été en imprimés floraux ou plus psychédéliques.

Related Articles