Le modèle et le photographe : un couple mythique conjugué au féminin pour la nouvelle campagne Pinko automne-hiver 2015/2016. Ici le rôle de Veruschka et de David Hemmings et réinvestit par les deux muses de la marque de cette saison : Kenza Fourratti et Camilla d’Alfonso, mannequins, mais aussi artistes. Cette humeur créative émane de ces femmes à travers une campagne qui redonne place au processus créatif de la photographie: mise en abîme du shooting. Trouver l’angle, le cadrage …autant d’opérations qui doivent suivre la rigueur du savoir-faire pour obtenir une campagne qui donne le ton de la saison. Ici c’est une femme créative et dynamique, emprunte de l’ énergie senties de la saison qui est mise en scène sous l’objectif d’Henri Piccinotti.
Frange, pantalon large, costume masculin, petite robe trapèze, pull col roulés : une rencontre entre le chic de Diane Keaton et le look parisien moderne de Françoise Hardy. Des femmes aux personnalités fortes dont les allures ont définitivement marqué l’histoire de la mode. Plus que des looks, des attitudes : chics et décontractées. Un naturel qui rend envieuse. Ici, ces inspirations 1970’s s’actualisent par une pointe sportive : notamment avec les baskets « shine shine Baby », ou encore la place d’éléments évoquant le sport ( les cerceaux) dans la campagne.
Pinko ne se fait pas l’orateur d’une féminité au singulier : ici les pièces masculines se lient aux pièces sportives et aux robes du soir plus bohèmes sans répondre d’une grammaire particulière. Une allure insolente, une femme d’action, bien dans sa tête et bien dans son corps : une « Superwoman » ?
Non juste une femme contemporaine. Pinko lui permet juste de révéler l’ensemble de ces facettes et de jouer avec sa garde-robe afin de composer le look qui s’agrémente à ses humeurs , à ses « mood » créatives. Elle n’est plus le simple objet du photographe, et encore moins d’ensemble vestimentaire tout prêt. Elle dirige le costume masculin, et le rend , à sa guise sensuelle ou sportwear. Une femme affirmée .