Après une avant-première innovante, qui s’est tenue le 23 juin, le film » Dior et moi » n’a pas fini de faire parler de lui. Promotion pointue, événement d’exception, sujet brûlant (le changement de directeur artistique au sein de la maison Dior) : que vous soyez passionné de mode ou non, c’est une épopée dans l’art de la couture, un documentaire d’exception et une expérience cinématographique qui vous est proposée.
Alors s’il fait trop chaud , ou qu’un énième orage de saison s’abat, réfugiez-vous au cinéma…
Au cinéma depuis le 8 juillet, le film suit l’arrivée de Raf Simons dans la maison Dior. Une arrivée , qui a eu lieu en avril 2012, à huit semaines de la collections haute-couture. Attendu au tournant, le créateur doit relever de multiples défis: arriver à trouver sa place dans l’équipe Dior, faire entendre sa vision, imposer son mode de fonctionnement, le tout dans des conditions extrêmes puisque le chronomètre tourne et s’affole…Une véritable aventure qui permet de rencontrer un créateur atypique: timide en quelque sortes, qui se protège des projecteurs et des pièges de la célébrité. Frédéric Tcheng a du le convaincre pour le film. Documentaire, aventure, portrait : en 1h30 le spectateur découvre les traditions d’une maison qui fait le renom du luxe à la française.
A travers le film, c’est tout les dessous de ces robes précieuses qui sont mis à jour. De leur conception à la délivrance sur le podium. Le spectateurs suit le stress des équipes, et s’émeut avec elles. Une place accordé aux petites mains, essentielle dans le processus créatif, trop souvent oubliées. Raf Simons, comme Frédéric Tcheng, les abordent comme les égales du créateur artistique.
Si Frédéric Tcheng a choisi de consacrer un documentaire à Raf Simons, ce n’était pas tant à cause des circonstances exceptionnelles dans lesquelles se jouaient son arrivée au sein de la maison Dior, qu’à cause d’un coup de foudre artistique. Tcheng savait que Raf Simons était préssenti sur le banc des successeurs du sulfureux John Galliano, et s’est donc penché sur le travail du jeune belge. Sa démarche, son approche de la couture-à la manière d’un plasticiens- ont séduit le réalisateur. Ce film ne sert pas non plus d’étendard promotionnel: c’est un portrait très humain. Vous n’y verrait pas des égéries ou autres personnes célébrités débiter de simples et sans arguments : « J’adore Dior ».
Un film qui capte les âmes, les sensibilités, se construit selon l’idéal d’un portrait juste, qui rend à la haute couture sont humanité. Un pari que Frédéric Tcheng réussit avec brillo.
Dior et moi: la rencontre du fantôme de Christian Dior, des fées des ateliers et d’un créateur humble et talentueux. Un documentaire émouvant qui dans sa visée humaniste, à fait l’objet d’une avant première en VOD, afin d’être réellement accessible à tous les publics, et de jouer sur les supports, suivi d’un entretient via message vidéo entre l’équipe du film et le public. Comme la construction de la collection au centre du film , ce dernier se construit dans une conception d’égal à égal. Le créateur se nourrit du public et vice-versa. Plonger dans une belle aventure humaine .