Pratique, utile, concret, quotidien : des adjectifs qui trouvent pleinement leur place dans l’univers de la mode. Des vêtements pragmatiques, qui attestent du souci d’être au plus proche de l’homme dans ses déplacements, mais qui sont loin d’être routiniers. Non, le vêtement fonctionnel n’est pas synonyme de salopette ou chaussure de randonnée.
La collection Jil Sander, imaginé par Rodolfo Pagalunga conjugue utilité et codes minimalistes, propre à la marque dans un jeu de matières innovant. Une collection qui épouse la pensée du peintre Henri Matisse : »Tout ce qui n’a pas d’utilité dans le tableau est pas là même nuisible ». Quand la création artistique se fonde sur une philosophie de la praxis cela livre des collections d’exceptions, souvent des contre-pieds, qui deviennent références.
Alors que le fluide et la légèreté semblent souffler sur la Fashion Week Masculine, Rodolfo Palgalunga, pour sa deuxième collection (ancien de Prada et Vionnet), propose un silhouette nette, précise, où la géométrie offre des expériences visuelles novatrices, comme une pièce de Frank Stella. Un minimalisme inscrit dans L’ADN de la marque. Rencontre de l’utile et la précision, du parkas et du costume sur mesure, de tissus et matières qui animent la sobriété des couleurs, (déclinaison de gris, noir et vert militaire). A noté, des accessoires comme des bouffé de couleurs. Les sac aux découpes précise se portent en jaune ou rouge .
Les vestes de cuir brillantes, poche en denim, parkas en nylon, et les costume bermuda sont déjà placés comme chefs de fil des tendances.
Un été noir : Jil Sander brise les règles. Arpentant d’un pas confiant le podium, l’allure des mannequins rappel l’insolence des Mod’s anglais: trench , chaussettes noires, et chaussure lourde. L’invasion de l’allure Jil Sander par Rodolfo Palgalunga, débordera les côtes pluvieuses de Brighton.