La rencontre entre Alex Knost et Kurt Cobain sur un fond de MGMT. Du surf grunge psychédélique. On a la vision, maintenant on se laisse aller. Vivre vite, brûler tout par tout les bouts, quitter sa suburb guindée et épouser une mannequin. Les affres de la mythologie Rock’n’roll sont devenu les bases lyriques des collections crée par Heidi silmane pour Saint Laurent. Contre mode, ériger en uniforme pour beaucoup. Slim noir, perfecto en cuir, chemise à carreaux , léopard et poids : l’allure du lead singer, dépouillé de tout devoir, à part envers lui-même.
Désinvolture qui fait rêver. Une vie utopique , comme l’avait fantasmé de nombreux gamins de Venice Beach, Jay Adams en tête de fil. Surfer, skater tous les jours sans avoir de compte à rendre. Les collections de Saint Laurent, plus que des propositions de bombers imprimés, de vestes cintrés et pantalons serrés, permettent de succomber à une rêverie cinématographique.
Heidi Silmane rend cette fois hommage à la culture musciale surf californienne. Déja en 2011 l’exposition » California Song » au MOCA à Los Angels présenté les photographies de son « cycle californien ». Intimement lié à la musique, le créateur réinventa au milieu des années 2000 les reportages sur les groupes de rocks. Nourris de cette esthétique, ses collections sont empreintes de ces années où il photographie Les Libertines ou encore Franz Ferdinand.
Pour raviver la désinvolture , il faut avant tout avoir des connaissances académiques précises et solide, une maîtrise aiguë des classiques. Avoir l’air négligé demande tout un travail: la qualité des coupes, la maîtrise des matières sont indispensables. Ici les classiques de Silmane prennent une touche Californienne par l’apport d’imprimés tropicaux, de Tie and Die psychédéliques , de baskets rappelant les slip on, ou encore de jeans déchirés aux genoux.
Blond Délavé au pastel, légèreté juvénile, tout sa donne envie de réécouter Oracular Spectacular sur la jetée de Venice …même si ce n’est plus celle de Z-Boys.
