Sur l’organza scintillant naissent des bourgeons de cristaux emprissonnés dans de la mousseline de soie. Plus loin, une robe courte se couvre de fleurs en tuile violine.
Pour l’automne/hiver 2014/15, Georges Hobeika, inspiré par le lumineux travail de claude Monet, peint une femme onirique et gracieuse.
Au fil des passages, la Nature, dil d’Ariane de la collection, éclot sur les étoffes brillantes, bleu nuit, turquoise et rouges. L’élégance nette et intemporelle des lignes s’orne de détails poétiques : ici, de délicates fleurs brodées main enrichissent un boléro. Là, des pétales de tulle coupé au laser et décoré de sequins transforment un bustier en véritable bouquet.
En vedette : les robes. Les modèles longs, en mousseline, en soie comme un souffle, embrassent la taille et soulignent les hanches en se gonflant de tulle.
Courtes, à la sensualité pudique, elles gagnent en nervosité grâce à une guipure arachnéenne façon cuir lie de vin, comme tatouée sur la peau. Un propos définitivement romantique touché de vibrations glamour : sur une robe fourreau bleu pétrole, au plus précis des courbes, se dépose une mini-cape richement rebrodée de perles et de cristaux tel du lierre grimpant.
Le corps, aussi mis sur un piédestal par une combinaison liane en crêpe de soie, s’enveloppe dans une cape impériale fermée par un noeud.
Du jardin fleurissant de Geroges Hobeika se dégage une féminité exemplaire de grâce et de délicatesse. Sans oublier les jeunes pousses en robes presque comme des grandes, qui transcendent un peu plus la fraîcheur de la collection.