Citadium sort de Paris, Les Gros Mots sortent du bois. A l’occasion de l’ouverture de 2 nouveaux magasins Citadium à Toulon et Marseille, l’agence LES GROS MOTS signe une campagne fraîche qui buzze.
Un concept bien sympas et une succès dignement fêté à l’agence la semaine dernière.
Depuis quelques jours à Paris, Marseille et Toulon fleurissent un peu partout (dans la rue, dans le métro, sur les bus) des affiches portant des gros mots «Nous sommes des mythos», «Nous sommes à la rue» ou encore «Nous sommes What the fuck». Sur ces affiches, pas un logo, pas une indication de l’annonceur signataire de cette campagne.
Mais qui est l’annonceur qui ose parler aux jeunes pas comme à des vieux ?
Seul indice exploitable : le casting, visiblement très jeune, et visiblement fait par une marque suffisamment cool pour mettre en scène ce que la publicité ne montre jamais : des jeunes, des vrais, donc des jeunes qui fument, des jeunes qui font des doigts d’honneur, des jeunes qui se chauffent, des jeunes qui gueulent, mais aussi des jeunes mélomanes, sportifsou fêtards. Des jeunes dans leur état et dans leurs endroits : chiottes de boîte, skate park, mais aussi… fourgon de prison ou canap’ dans la rue.
Une douzaine de visuels shootés entre Paris et Marseille par Théo Gosselin (Continental Production). Le jeune photographe a mis dans ce shooting toute son énergie, sa folie, sa liberté, sa jeunesse.
Mais qui est l’agence derrière tout ça ?
La réponse était dans les mots, gros donc. La belle histoire ne s’arrête pas là pour la jeune agence indépendante qui a gagné la compétition Citadium en janvier avec une campagne signée par… Les 3 plus jeunes créatifs de l’agence, 3 stagiaires qui ont évidemment vu leur expérience se prolonger chez l’agence indépendante. Bref, une campagne de jeunes pour les jeunes proposée par une agence jeune à un annonceur jeune.
Les affiches les plus taggées de l’histoire de la publicité
Jamais on n’aura vu un tel déchaînement de la jeunesse en réaction à une publicité : enthousiastes ou énervés, jolis ou moches, petits et gros, les graffs et les tags se sont très vite multipliées sur les affiches, s’insurgeant contre les mots jugés trop réducteurs sur la jeunesse, ou au contraire, en rajoutant dans la provocation. Bref, comme un appel d’air à enfin pouvoir se défouler et s’exprimer librement.
8500 faces restickées en 1 nuit et dans 3 villes pour annoncer la reveal :
Jeudi soir, la révélation est faite via un hashtag, un hashtag aux mots importants, une réponse anticipée au déchaînement des tagueurs depuis 4 jours : # pas que. Une sorte d’énorme clin d’oeil adressé aux jeunes pour leur dire le refus partagé de Citadium de faire rentrer les jeunes dans des cases ou des codes forcément réducteurs. Et au passage une façon de rendre même l’affichage interactif… Non, vous n’êtes pas qu’à la rue, vous n’êtes pas que «What The fuck», ou «vous n’êtes pas que sans filtre»… Un hashtag enfin qui renvoie vers une page web faisant office de grand collecteur des différents contenus hashtaggés «#pasque » : les affiches les plus joliment ou drôlement taggées, le making of, jusqu’à des films de tagueurs qui ont filmé leurs exploits nocturnes.