Photographe talentueux, Stéphane a eu la chance de débuter sa carrière comme photographe officiel pour les obsèques de Franck Sinatra. Un début de parcours sensiblement atypique, une semaine riche en émotion commence pour Stéphan qui atterrit le lundi 11 mai 1998 à Los Angeles, trois jours avant la mort de Franck Sinatra. Le dimanche devant l’Eglise de Beverly Hills, il capture les arrivées de stars venues assister aux obsèques du chanteur dont les photos seront communiquées à la presse internationale.
La vie de Stéphane sera ensuite ponctuée de belles rencontres comme celle de Pierre Richard sur le tournage du téléfilm Robinson Crusoé devenu aujourd’hui un ami proche. La boule au ventre, ne connaissant pas le résultat de ses photos prises en argentique, Stéphan essaie de capter la bonne émotion, la belle image, le bon moment et le résultat est à la hauteur, Pierre Richard satisfait le rappelle quelques semaines après pour lui proposer de photographier son domaine viticole, le Château Bel Evêque.
Alain Morel, qui avait déjà fait appel à lui pour Pierre Richard, demande de nouveau à Stéphane en 1999 de réitérer ses clichés sur le tournage du clip Je rêve d’un monde, ballade gospel. Polnareff, au départ réticent, lui fait rapidement confiance en l’observant travailler et surtout en découvrant ses premières photos. C’était le shooting qu’il ne fallait pas louper et que Stéphan a su maîtriser : Polnareff lui donne carte blanche durant une semaine pour son grand concert à Paris.
Une troisième rencontre et pas des moindres a beaucoup fait évoluer Stéphan : la Route 66 en compagnie de Johnny Halliday et l’immortalisation de ces moments.
« A world in color, in movement, or frozen. Ambient lights, low-light. Certain images, messages, settings that take his audience to a colorful world. A perspective on life, A perspective in color, A perspective on people. A vibe that’s all his »
Son arme de prédilection : un appareil photo compact, le Canon G1X PowerShot, simple, rapide et discret, idéal pour éviter de faire « peur » aux personnes qu’il prend en photo. Des objectifs plus pointus, il en a et les utilise sur de nombreux shootings mais ce petit compact lui permet de travailler plus simplement, sans flash et en silence, afin effacer la distance avec son sujet et préserver le naturel. Il travaille en discutant, il met à l’aise et rassure tout en shootant pour garder toute la spontanéité d’un moment qu’il faut immortaliser.
Son dernier reportage s’est déroulé à Madagascar, parti pour y suivre les élections présidentielles, ses images devaient être diffusées par l’agence Corbis mais… ces élections sans cesse reportées ont eu raison de sa patience, prenant finalement la forme d’un reportage photo à travers l’île qui devrait prochainement faire l’objet d’un livre et d’une série d’expositions.
Photographier c’est « voler un moment », capter une émotion qui ne lui appartient pas. Ses photos sont pleines de couleur et d’émotions, il joue avec les perspectives, les éléments qui l’entoure pour mettre en valeur des détails, des lumières… Au moment où il se dit qu’une photo devrait être prise, la photo est déjà faite. Avec sa longue expérience il a su trouver son style, son œil s’est affuté, son regard a changé il voit comme un objectif, son monde est son terrain de jeu pour immortaliser les éléments dans un cadre.