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A la découverte de l’Hôtel du Marc de Veuve Clicquot

by pascal iakovou
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Il est des rendez vous qui ne se rateraient sous aucun prétexte. Des instants privilégiés de rencontre avec une marque et son univers, son intimité. Cette soirée dans ce lieu d’exception était de ces rares moments suspendus au temps à la découverte de l’histoire d’une des plus belles maisons françaises et de son illustre veuve : la Veuve Clicquot.


L’Hôtel du Marc, où nous avons eu le plaisir d’être conviés est un lieu de prestige et d’histoire pour la maison Veuve Clicquot Ponsardin, c’est là même qu’elle reçoit ses invités de marque depuis plusieurs générations.

L’Hôtel du Marc est un hôtel très particulier, objet de tendresse et d’attention de la Maison Veuve Clicquot Ponsardin. Un temps verger, lorsque Madame Clicquot l’acquiert, en 1822, ce confetti de verdure citadine entre de plain-pied dans l’histoire de la société champenoise lorsque la Veuve l’offre à son jeune associé allemand, Edouard Werlé, en 1840. Le cadeau a tout d’un symbole. S’il inscrit ainsi son nom dans le sillage des Clicquot, Edouard Werlé amorce avant tout son enracinement géographique et familial dans la ville de Reims. Car c’est ici, au 18 rue du Marc, que le successeur de l’entreprise décide de construire sa résidence privée. Une bâtisse majestueuse, émouvante de sobriété, qui rend hommage au classicisme du XVIIIème siècle, à travers ses façades en pierre de taille de Romain ou ses boiseries d’inspiration florale.
Achevée en 1846, la demeure accueille la famille Werlé, qui y reçoit les notables de Reims, mais aussi les agents de la société, tout comme ses grands clients, venus des quatre coins du monde. La Maison Veuve Clicquot Ponsardin acquiert le bâtiment en 1907, pour y recevoir ses hôtes de prestige. Depuis, l’Hôtel du Marc incarne cet art de vivre à la française cher à la Maison champenoise. En 2011, après de longues années de rénovation, l’Hôtel tourne une nouvelle page de son histoire, déployant sa poésie et sa beauté romanesque en toute modernité.


L’Hôtel du Marc est aussi un musée car en plus de retracer l’histoire de la maison, il accueille un grand nombre d’oeuvres d’art et de pièces magnifiques.

La Galerie des Portraits
L’accès aux chambres se fait par un long couloir, où la lumière, théâtrale, ne provient pas d’appliques traditionnelles mais… de tableaux. À pas feutrés, sur le tapis de coco doré, on avance sous le regard de Louis Bohne, puis de la duchesse d’Uzès…


À chaque nuit son voyage
Gris de grêle, blancs opaques des gelées, bois tendre des bourgeons, automnes flamboyants, soleil d’été sur l’herbe verte. À la manière d’un conte à réinventer chaque nuit, les chambres de l’Hôtel du Marc se déclinent dans une ode aux saisons de la vigne et du vin. L’histoire de chaque pièce a ensuite été imaginée selon la vie et les goûts de l’illustre personnage qui la parraine.

L’Heure des songes
Pour accéder aux chambres à coucher, l’escalier d’honneur s’offre comme un avant-goût aux rêves. On y accède après avoir traversé le vestibule et son sol de château, un grand tapis de pierres blanches parsemé de cabochons noirs. Les ferronneries d’art déploient la rampe en arabesques, organisées autour du chiffre du bâtisseur originel : un E enserré dans un W, signature d’Edouard Werlé.

Dès la première marche, l’Hôtel du Marc écrit une ode à la vigne, aux saisons et aux couleurs du temps de Champagne. À la manière d’un buvard d’écrivain, le mur semble absorber les couleurs lie-de-vin du tapis d’escalier. Face à la rampe des origines, une autre rampe accrochée au mur aquarellé. Nerveuse comme une racine de pied de vigne, elle jaillit de la pierre, replonge dans la matière, pour en ressortir quelques centimètres plus loin. L’oeuvre, signée Pablo Reinoso, achève sa course folle au premier étage. La racine s’engouffre dans une lucarne pour s’étirer en assise. Car il n’est rien d’aussi bon que de lire au pied d’un arbre, d’attendre des compagnons, perdu dans un carré de vigne, de s’asseoir sur un banc pour rêver, tout simplement.

En partance vers le sommeil : « Once upon a dream »


Une parenthèse suspendue, au seuil des rêves… Parce que la chambre conçue par le designer Mathieu Lehanneur pour l’Hôtel du Marc fait voler en éclats les idées reçues. Ici, l’on fait l’expérience du sommeil, tout simplement. Il faut se laisser envelopper d’une bulle caressante, lorsque la diffusion d’un « bruit blanc » vient isoler le dormeur de toute nuisance sonore. Rideaux tirés, lumière déclinant doucement, température de 19°, parfaite pour s’endormir. Une brise d’air marin, dont la teneur minérale nimbe le métabolisme cellulaire d’effets anti-oxydants et hydratants.
La tension retombe, l’esprit s’évade, le corps lâche prise. Chaque élément de cette chambre est le fruit de nombreuses études
physiologiques menées par des services médicaux spécialisés dans les troubles du sommeil chronique. Mathieu Lehanneur a imaginé cette chambre comme un clin d’oeil adressé à Barbe Nicole Clicquot Ponsardin, grande insomniaque, qui oubliait les heures blanches de la nuit en parcourant ses caves. Clin d’oeil malicieux, aussi, à ces fameuses caves, où « dorment » les bouteilles de champagne de la Maison.

L’art de la table comme un théâtre mystérieux
Selon le nombre de convives, selon l’humeur du jour, les invités de l’Hôtel sont reçus dans la Grande Salle à manger ou dans la Petite Salle à manger.
La Grande Salle à manger déploie ses ors sur un aplat spectaculaire de noir mat et un large parquet cendré. La cheminée et les consoles de marbre ont aussi été repeintes dans cette palette. Au coeur de la pièce, une grande table de dix-huit places, ceinturée de chaises en acajou tapissées d’un patchwork de crin de cheval noir et « jaune Clicquot ». À la manière d’un conte de fées, les lumières proviennent d’un gigantesque lustre serti de pampilles en verre fumé. Et si le jour se fait trop incisif, d’immenses rideaux en lin glacé occultent les fenêtres.
Aux antipodes de ce style, la Petite Salle à manger joue de douceur. Bleus délavés, pastels et tons ocres inspirés de l’Orient s’étirent le long d’une grande tapisserie murale.
La gastronomie qui y est servie est concoctée par des chefs d’exception qui prépare des déjeuner ou diner aux accords mets – Champagne délicats.
Après ce magnifique diner des chauffeurs nous attendait pour nous ramener sur Paris, l’esprit rêveur d’avoir vu et bu tant de belles choses.

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