Samedi 22 juin 2013, deux grandes expositions ouvrent leurs portes en France : « Le Deauville de Willy Rizzo » sur les célèbres planches de Deauville et « Origins of goods » de l’artiste jamaïco-américain Nari Ward dans le château de Blandy-les-Tours.
Les planches de Deauville accueilleront du 22 juin au 1er décembre 2013 une exposition originale et historique consacrée à l’un des premiers reportages du photographe et designer Willy Rizzo, décédé le 25 février dernier. Un hommage à l’homme et à la ville, puisque ce reportage réalisé en 1949 à l’aide d’un 6×6 est le tout premier qui fut entreprit après la Seconde Guerre mondiale. A travers un tirage original de 35 photos on découvre donc un Deauville fraîchement remis des cicatrices de la guerre, avec des clichés d’une ville plongée dans une atmosphère festive et prestigieuse où se croisent les vedettes de l’époque du Casino à la plage. Une atmosphère très particulière que le photographe, du haut de ses 21 ans, a su saisir grâce à son regard bien aiguisé qui ne laisse personne indifférent. Dernière d’une série révélant la mémoire photographique de la ville, l’exposition de Willy Rizzo est gratuite et visible tout l’ été au dessus des cabines longeant les planches de Deauville.
De son côté, le château de Blandy-les-Tours accueillera l’exposition « Origins of goods » de l’artiste Nari Ward, dans le cadre de la 6ème édition de Blandy Art Tour(s).
Née de la collaboration audacieuse entre le Conseil générale de Seine-et-Marne et la galerie internationale d’art contemporain Galleria Continua, l’opération Blandy Art Tour(s) s’apprête encore à nous surprendre grâce à la venue cette année de l’artiste new-yorkais d’origine jamaïcaine Nari Ward et de ses œuvres géantes. En effet, l’artiste s’empare des lieux et présentent plusieurs sculptures et installations dont la moitié sont des nouvelles productions, et propose d’engager une réflexion à propos d’identité et de pouvoir à partir du symbole de l’ancienne forteresse marquant le passage au domaine royal au Moyen-Âge. Lui-même ayant vécu le passage d’une frontière à l’autre il trace ici un parallèle avec sa propre histoire en faisant résonner les problématiques de contrôle, d’allégeance et de protection à travers des œuvres entièrement réalisées à partir d’objets abandonnés et matériels recyclés. Travaille original qu’il définit lui-même : « mon travail est un mélange d’optimisme provocant, d’ambitions futiles et de solutions inventées en utilisant des références interculturelles, des codes de réglementation, des souvenirs personnels et le hasard ». Un évènement artistique à ne pas manquer qui s’ajoute à la longue liste de performances de l’artiste lauréat du prestigieux Rome Prize en 2012 et qui se verra consacrer une exposition personnelle à Rome au Museo d’Arte Contemporanea courant 2013.