Le Prince de Galles, un hôtel de la Luxury Collection est sur le point de rouvrir ses portes au terme d’une restauration complète de deux ans menée par ERTIM Architectes SA en collaboration avec deux décorateurs de renommée internationale, Pierre-Yves Rochon et Bruno Borrione. Dévoilant une
mosaïque d’élégance parisienne, le Prince de Galles souhaite s’imposer comme le rendez-vous incontournable d’une clientèle exigeante recherchant la discrétion d’une adresse luxueuse dans l’écrin sophistiqué d’un joyau de l’Art Déco.
Un projet qui s’inscrit dans une stratégie d’envergure de Starwood Hotels & Resorts et de ses propriétaires qui ont décidé d’investir plus de 150 millions d’euros dans la restauration des hôtels européens les plus emblématiques de la Luxury Collection.
Les hôtels Alfonso XIII à Séville et le Maria Cristina à Saint-Sébastien ont rouvert en 2012, le Gritti Palace à Venice a été inauguré le 1er février 2013 après une rénovation de 15 mois.
EVEILLER UNE MOSAÏQUE D’ÉLÉGANCE PARISIENNE
Inauguré en 1929, en plein coeur de la période Art Déco et dessiné par l’architecte André Arfvidson, le légendaire hôtel Prince de Galles demeure l’une des adresses les plus singulières de l’hôtellerie parisienne, appréciée des voyageurs en quête d’un séjour intimiste et élégant près des Champs-Elysées, dans le quartier le plus recherché de la capitale française : le Triangle d’or.
L’attention au moindre détail caractérise le travail de Pierre-Yves Rochon qui a repensé les 115 chambres et les 44 suites de l’hôtel, le lobby et l’espace bien-être. Intransigeant dans la qualité d’exécution, l’architecte d’intérieur a soigneusement sélectionné des grands noms de l’artisanat et du savoir-faire pour sublimer des matériaux exigeants tels que le marbre Noir Saint-Laurent ou l’ébène de macassar. Au rang de ces illustres signatures, on compte Mobil Project et Craman Lagarde (mobilier), Collection Pierre et JNL (fauteuils), Delisle (luminaires), Pierre Frey et Zimmer and Rohde (tissus), Orient Impex et Parsua (tapis).
Accueillants, l’entrée et le lobby évoquent l’intimité d’un salon que réserve d’ordinaire une résidence privée. Lumineux, l’espace du hall se pare d’un spectaculaire lustre, signé Delisle et dessiné à partir d’une archive datant de 1929, qui intègre dans sa structure les trois plumes du célèbre panache, emblème du Prince de Galles. Chaleureux, le salon à l’exotisme rané du lobby fait dialoguer les époques d’une console en ébène de macassar, d’un tapis Parsua et d’élégants
fauteuils habillés de cuir, magnient la splendeur et l’âme intimiste d’un hall d’entrée unique en son genre. Un sens de la surprise sensible dès la porte principale anquée de deux majestueux luminaires en bronze confectionnés par la Maison Delisle et pensés par Pierre-Yves Rochon comme deux emblèmes du Prince de Galles : « La plupart des hôtels placent des arbres devant leur porte. J’ai voulu rompre avec cette habitude en dessinant ces deux arbres en bronze doré. C’est une signature inattendue qui appuiera l’identication du Prince de Galles. »
UNE RÉSIDENCE PRIVÉE, UN JOYAU DE L’ART DÉCO
La décoration des chambres, pensées comme autant de pièces d’une maison privée, renouent avec le style Art Déco en vogue au début des années 1930. Une particularité que commente Pierre-Yves Rochon : « L’Art Déco est un style décoratif très caractéristique des intérieurs parisiens mais, fait étrange, il avait totalement disparu du paysage hôtelier de la capitale. C’était très important que le Prince de Galles retrouve son style original et devienne le seul hôtel Art Déco de Paris. »
Alcôves délicates et chaleureuses, les 115 chambres séduisent par une modernité et un confort qui ne concèdent rien aux charmes d’une décoration « haute couture » tendue de tissus soyeux, orangé ou céladon. Dans les salles de bain, miroirs, luminaires et mosaïques renouent avec les jeux combinatoires et graphiques si chers aux intérieurs de la période Art Déco. Dans les suites (23 Mosaïque et 18 Macassar), les veines oniriques du marbre noir « Saint Laurent » dessinent les contours d’un espace privilégié. Un décor tissé de soie, de lin et de coton, où fauteuils, canapés et méridiennes invitent à la rêverie. Comme les nes arabesques de la moquette qui reprennent les gracieuses volutes de la mosaïque du patio qu’on aperçoit depuis les fenêtres. Autant de cocons qu’apprécieront les voyageurs studieux – un secrétaire en bois de macassar ore un bel espace de travail – ou romantiques que le dressing en sycomore fera se sentir aussitôt chez eux.
Au septième étage de l’hôtel où eurissent deux suites royales (Or et Saphir), l’envolée parisienne s’enlumine de dorures et de noir. Marbre nervuré, cuir sombre, fauteuils léopard et meubles laqués s’épanouissent dans une atmosphère lumineuse. Dans la suite Or, sous le geste mesuré de l’artiste Manuela Paul-Cavallier, l’alcôve de la tête de lit se change en un véritable décor mural propice aux songes d’une nuit dorée quand, dans la suite Saphir, piquée de détails bleus, une grande bibliothèque en macassar accueille le souvenir et les récits des hôtes célèbres de l’hôtel. Porté par l’éclat de ces illustres icônes, on découvre L’Appartement Parisien dont la clef ouvre bien plus qu’une simple suite. Un morceau de Paris lové sous les toits où le voyage se déploie sur deux étages et sur une terrasse privée de 85 m2 ouvrant sur le Triangle d’or. Un véritable joyau aux facettes Art Déco dont la décoration plus contemporaine et les lignes sophistiquées – comme celles des tapis graphiques Nourison ou des magniques mosaïques des salles de bains – s’agencent autour d’un escalier magistral en fer et dorures. Dans cet appartement privé, Paris s’invite jusque sur les murs tendus d’une toile Edmond Petit dont le dessin reprend d’antiques plans de la capitale. Equipé d’un coin cuisine, d’une salle à manger séparée, de deux salons, d’un ascenseur intérieur et de deux chambres, cet appartement de 245 m2 sera le théâtre d’un séjour inoubliable avec
pour seul décor, la tour Eiel en toile de fond.
UN UNIVERS DÉDIÉ À LA GASTRONOMIE ET L’ART DE VIVRE
En étroite collaboration avec le chef Stéphanie Le Quellec, Bruno Borrione a posé son empreinte contemporaine et onirique sur les espaces de restauration.
– La Scène, restaurant signature de l’hôtel, où le blanc éthéré du marbre de la cuisine ouverte tranche avec les lignes sombres du bois.
– Les Heures, son bar d’élection, sonne comme un panaché de matières et de couleurs, où l’ébène de macassar, en leitmotiv des années 1920, met en relief la modernité d’un décor teinté de vert, de brun et de beige.
– Le célèbre patio Mosaïque, minutieusement restauré, ore une halte reposante où les voyageurs pourront se retrouver le temps d’un café ou d’un cocktail old-fashion comme le célèbre « Champs-Elysées ».
Une scène gourmande vivant au l des heures et autour de la mosaïque du patio, et qui illustre un parti-pris décrit en ces mots par Bruno Borrione : « En préservant l’équilibre entre histoire des lieux et fonctionnalité, je souhaitais que le Prince de Galles retrouve son sens de l’hospitalité sans devenir un musée. Que ce rez-de-chaussée devienne un espace ouvert, vivant, lumineux… et soit de nouveau en phase avec l’offervescence de la vie parisienne. »