Si la variété d’imprimés distillés tout au long de la collection Automne/Hiver Dévastée était une indication de l’inspiration prise pour ce défilé, un mot pourrait la résumer : « Bittersweet ».
Bittersweet car ils représentent des objets plutôt mornes (pierre tombales) auxquels sont apposés des visages souriant à la manière de smileys.
Monochrome comme à leur habitude, le duo derrière Dévastée, Ophélie Klère et François Alary, a choisi cette saison de mettre l’accent sur les coupes qui sont très androgynes (si ce n’est carrément masculines). Les manteaux sont donc taillés de façon précise et les imprimés pied de poules sont légion chez Dévastée (en ouverture de défilé, du moins).
Les chaussures sont plates, des mocassins ou des Oxford, compensées et chaussons ce qui appuie cette sensation de masculinité que semblent donner les tenues chez Dévastée. Le confort est aussi un point important, et les silhouettes semblent crier « essayez-moi » tellement on sait que l’on s’y sentira à l’aise.
Les shorts portés sur des collants noirs, ou quand la mode s’inspire des tendances « réelles », cela rajoute un côté garçon manqué à la silhouette étant donné que les shorts sont larges.
Cette saison, Dévastée a collaboré avec le gantier « Causse » et on retrouve donc les fameux imprimés « Bittersweet » partout sur les vêtements et brodés sur les gants.
Photographies par Samantha Rakotoson (Nikon D800)
Mary Yasmine Arrouche