Dans la mouvance de China in Paris, Liu Fang, jeune créatrice chinoise, a su incontestablement montrer l’étendue de son talent. Depuis de nombreuses années, la Fédération française de Prêt à Porter travaille en accord avec la China National Garnement Association, afin d’établir des échanges entre les créateurs des deux pays. Echange de technologies, de savoirs et de traditions pour le bonheur des deux cultures. Cette alliance a permis de faire découvrir quelques jeunes talents chinois. Liu Fang est l’un d’entre eux, incontestablement.
En 2010/11, elle a gagné remporté le Best Press Attention Award, et l’Innovative Knitting Award, A l’instar de Schiatsy Cheng venue conquérir Paris dès les années 2000, Liu Fang parait nous révéler ses possibles. Dès 2011 présente dans les showrooms des la Fashion Week parisienne, elle a su démontrer l’intérêt de son approche créative. Elle témoigne d’une grande maitrise technique et affine son style de collection en collection. S’attaquant au cashmere, elle en a transfiguré l’apparence. Approche radicalement novatrice, elle le sculpte. 
Le terme est approprié tant son concept est la tridimensionnalité. Grâce à elle, le cashmere acquiert une autre envergure, il devient art. Son choix de monochromie tend à conforter cette impression.
Son premier show à Paris, nous dévoile sa collection du printemps/été 2013.
La créatrice s’acharne et propose de réelles constructions. Les pièces, une à une, laissent entrapercevoir sa ténacité à faire s’exprimer la matière.
Quels termes précis employer pour ses créations ? Pulls, robes, les vocables paraissent tellement désuets. 
Quoiqu’il en soit l’accent est mis sur la partie supérieure des pièces. Telles des armures élégantes, des architectures chimériques, elles évoluent. Avant, arrière, chaque aspect est étudié, travaillé. 
D’ailleurs Paluopo, la marque de cashmere, sans doute attentive à ses capacités poétiques l’a engagée. Elle est dorénavant leur directrice artistique.
Un impressionnant travail à encourager. Une révélation, Art, Mode, qu’importe ! Une étincelle de création, certainement !
Crédits photos, Sophia LAFAYE