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MOUTON CADET ET LE PLAISIR DE LA DEGUSTATION

by Sophia Lafaye
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La Prestigieuse Maison Baron Philippe de Rothschild a organisé diverses dégustations de Mouton Cadet. Trois ont eu lieu à Paris, en diverses places. L’enjeu était d’apprendre ou de réapprendre aux amateurs à déguster le Blanc et le Rosé à travers divers ateliers. Ceux-ci basés sur les cinq sens devaient permettre d’initier une toute autre approche de ces fameux bordeaux. Un d’entre eux se déroula chez Tsé.

La vue était sollicitée pour identifier les divers types
de sols et de terroirs du bordelais. Calcaire, argilo-calcaire, la minéralité, garantissent la rondeur, la fraicheur de ces vins.

L’odorat était stimulé à l’aveugle. Il était possible d’humer des effluves de tilleul, de miel etc.. à travers d’étroits cônes en métal. Le résultat était surprenant. D’hésitations en affirmations, les contacts se sont noués entre les participants. Chacun était attentif aux subtilités dévoilées.

Le gout était affiné par la dégustation de gourmandises. Celles-ci constituées de fromage, de chèvre, de mozzarella, devaient être agrémentées par d’autres ingrédients. Cacahuète, pistache, pain d’épice, et autres, réduits à l’état de poudre se fondaient sur le produit laitier. Des nuances très particulières émergeaient en bouche. Le fromage de chèvre, par son coté acidulé, permettait de préparer les papilles à la découverte du vin. Ces techniques facilitaient considérablement l’approche gustative. Des notes émergeaient plus facilement.

Le toucher était stimulé par diverses textures présentées sous forme de tableau tactile. Tissu de soie, velours, papier bulle etc, devaient laisser percevoir, le velouté du vin en bouche.

L’ouïe, a pu entendre les sons typiques des Mouton Cadet. Des cônes métalliques divulguaient celui de la pluie indispensable à la croissance de la vigne, le pétillement de la fermentation ou encore l’extraordinaire son émis par le bouchon lors de l’ouverture d’une bouteille.

Le blanc a été crée par le Baron Philippe de Rothschild dans les années 70. Les raisins sont sélectionnés attentivement auprès de viticulteurs partenaires dans le bordelais. Le terroir concerné est l’Entre-deux-Mers, soit entre la Dordogne et la Garonne. Le sol est argilo-calcaire. La minéralité provient du calcaire. L’argile, de son coté, apporte le fruité, les arômes typiques du sauvignon soit le buis, le bourgeon de cassis. Le vin est un assemblage de sauvignon (60 %), de sémillon (30%), et de muscadelle (5%). Pour le millésime dégusté 2011, des saveurs d’agrumes (pamplemousse), de tilleul, de miel sont délicatement perceptibles.
Un intéressant produit.

Le rosé est également issu de grains sélectionnés minutieusement auprès de viticulteurs partenaires. Le terroir concerné appartient toujours au bordelais mais est un peu différent. Les zones concernées sont Bordeaux et les Cotes de Bordeaux. (Cotes de Blaye, de Bourg, Castillon). Les terroirs argilo-calcaire ont des caractéristiques similaires au blanc. Trois cépages sont là présents. Le Merlot (65 %) apporte en bouche cette touche de groseille et de framboise. Le Cabernet franc (20 %) amène cette sensation de rondeur et de raffinement. Le Cabernet sauvignon (15 %) lui donne une structure délicate, soyeuse.
L’année 2011 est agréable à déguster. Dès l’attaque en bouche, elle transcrit subtilement les notes de fruits rouges. La framboise et la groseille se distinguent parfaitement, pour le plaisir du palais. Le vin est très légèrement acidulé. Cela lui confère encore plus de délicatesse. Entre présence et nuances raffinées, le vin est d’une élégance très appréciable. A noter la prégnance des arômes en bouche.

L’expérience, presque initiatique, était réellement enthousiasmante.Ludique, détaillée, précieuse en informations, elle a été à la hauteur de l’enjeu. Elle rappelle combien cette prestigieuse Maison est liée à la gastronomie.

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