La maison Alfred Gratien nous dévoile ses plus beaux millésimes
Présents dans les caves des plus grands palaces comme le Bristol ou le Meurice et les meilleures tables de France, les champagnes Alfred Gratien restent pourtant largement méconnus du grand public et méritent un coup de projecteur.
Fondée à Epernay, en 1864, par Alfred Gratien la maison peut compter sur une lignée de Chefs de Caves appartenant tous à la même famille depuis 4 générations : les Jaeger. Début 2007, c’est Nicolas Jaeger qui officie. Cette maison, à taille humaine, est donc forcément la leur. D’ailleurs Nicolas raconte avec une pointe de malice que son grand-père avait gardé un double des clés pendant un certain temps. Ainsi, quand il en avait envie, il effectuait une sorte de pèlerinage dans « ses » caves.
La maison préserve une certaine tradition car la fermentation en fûts de chêne, est conduite avec une attention intransigeante et méticuleuse. Chaque cru, vinifié à part, est clairement identifié grâce au marquage des fûts. La maison est l’une des dernières à effectuer la totalité de sa vinification sous bois. Pour les millésimés, le dégorgement se fait « à la volée », c’est-à-dire à la main.
Il y a quelques jours, lors d’un déjeuner chez Lasserre, une institution de la gastronomie parisienne, j’ai pu découvrir les plus beaux millésimes de la maison.
Passage en revue !
Le Blanc des Blancs
Chardonnay provenant entièrement de terroirs classés, pour la majeure partie des vignes d’Avize et de Cramant. Temps d’élevage sur lattes : 4 ans. Dosage : 9 g/l.
Un vin parfaitement construit, alliant l’équilibre, la structure et la finesse. Au nez, on découvre tout d’abord de sublimes notes de vanille et de brioche qui laissent place ensuite à une pointe d’agrumes vivifiante.
Le Brut Nature
Nous avons pu le découvrir en avant-première lors de la dégustation !
Avec des cépages 41 % chardonnay, 32 % pinot noir, 27 % pinot meunier et une fermentation et un élevage en petits fûts de chêne de 228 litres d’au moins quatre vins. Pas de fermentation malolactique naturellement.
A la dégustation la robe or clair, la mousse perlante, persistante. Le nez s’ouvre sur des senteurs de citron et de fleurs blanches. La bouche, droite, tendue, vive offre un remarquable équilibre et une belle fraîcheur.
Les millésimés
Nous avons eu la chance de goûter les millésimes 1996, 1997 et 1998.
Notre coup de cœur : le millésimé 1996, exceptionnel, bien équilibré. Hautement recommandable. Avec des cépages : 65% chardonnay, 18% pinot noir et 17% pinot meunier.
La cuvée Paradis rosé
Assemblage de vins blancs et de vins rouges : 58 % chardonnay, 42 % pinot noir.
Temps d’élevage sur lattes : 7 ans. Dosage : 9 g/l. Robe saumonée. Mousse perlante, très persistante. Nez s’ouvrant sur des arômes d’écorce d’orange, de fruits secs et de pain d’épices. Bouche vibrante s’envolant sur des notes de sorbet et de framboises. Un rosé puissant et tendre à la fois, tout en harmonie.
Julien Tissot
[email protected]
@jultissot
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