Un printemps-été placé sous le signe du graphisme et de la dualité, des contrastes et de la féminité : voilà la vision de Serge Cajfinger pour Paule Ka cette saison.
Dualité des couleurs, d’abord, puisque le noir et blanc donnent le tempo de cette nouvelle partition mode, ravivée sur certaines pièces par la profondeur du rouge grenat. Jeu de lignes et de matières, ensuite, puisque les coupes à l’architecture millimétrée renouvellent l’ADN sixties d’une Jackie Onassis prenant son envol. La légèreté du piqué de coton et le tombé du satin duchesse fusionnent quand l’organza cloqué et l’esprit dentelle de la guipure apportent une touche aérienne à la silhouette. Les plumes d’autruches s’invitent également dans une collection où le vêtement se transforme, jouant aussi bien avec les références du jour que le glamour du soir, les tenues d’extérieurs et les détails lingerie.
La chemise d’homme, pièce incontournable de l’été. Réinterprétée, elle est le fil rouge de la collection : blanche, boutonnée, la voici qui surgit sous robe. A moins qu’elle ne devienne robe à son tour, clin d’œil complice à ces femmes pour qui le goût de la mode va de pair avec celui du pouvoir. Les cristaux brodés en motif géométrique soulignent le maintien des étoffes, offrant à cette collection très tenue une lumière évoquant les élégantes de Palm Beach.
L’exclusivité est aussi à l’honneur. Hôte exceptionnel, l’artiste Julien Colombier offre à quatre pièces uniques dont un manteau et à une jupe corolle la vivacité de ses aplats de couleur, la densité du pastel et le dynamisme de son trait de pinceau. Ces deux pièces, évoquant autant l’allure légendaire de Grace Kelly que le plaisir de flâner dans une galerie d’art contemporain, sont éditées en série limitée.
Entre chic à la française et escapade américaine, les accessoires vibrent à l’unisson. Fumé, citrine ou aigue-marine, le plexi associé au strass devient colliers et boucles d’oreilles, sans oublier de d’habiller de transparence teintée les escarpins.
Enfin, cette silhouette très parisienne sait aussi se ponctuer d’un petit chapeau, et d’un sac aux allures de panier délicieusement solaire, dont le midolino doré, couronné d’une anse en cuir argent, annonce d’ores et déjà les beaux jours de l’été.