« Né en Chine, le thé est devenu au cours des siècles une boisson universelle et la plus populaire au monde. Avec 4 millions de tonnes consommées en 2010, elle est de loin la plus bue (après l’eau évidemment)
Le musée Guimet des arts asiatiques ouvre demain une grande exposition, qui retrace les temps forts de l’histoire du thé : son expansion sur tout le continent asiatique, ses cultures et usages ainsi que les enjeux commerciaux qu’il suscita. Le théier, cet arbre dérivé du camélia, prospérait à l’état sauvage en Chine du Sud-ouest et fut cultivé sous forme d’arbuste aux alentours du début de notre ère. La boisson extraite de ses feuilles entra progressivement dans les mœurs pour gagner toute l’Asie orientale. Le thé allait désormais prendre une part importante dans le quotidien de millions de personnes.
Au cours des deux millénaires de son histoire, sa consommation passera par trois étapes, retracées dans l’exposition :
– « L’âge du thé bouilli », sous les Tang (618-907), correspond aujourd’hui à un mode de préparation en voie d’extinction, excepté en Mongolie et au Tibet où ce bouillon est consommé mêlé à du lait ou du beurre et relevé avec des épices.
– « L’âge du thé battu », sous les Song (960- 1279), est une mousse qui demeure aujourd’hui l’apanage du Japon avec notamment le chanoyu ou cérémonie du thé.
– « L’âge du thé infusé », sous les Ming (1368-1644), apparaît dans le milieu lettré chinois. C’est un mode de préparation qui exalte les saveurs subtiles des feuilles de thé : cette pratique est encore en usage de nos jours.
On y découvrira aussi, au-delà de l’histoire de cette boisson, de nombreux objets de dégustation (théières, boites, bols, etc.) participant grandement aux images de raffinement liées à leur contenu, le thé.
Je vous recommande de vous arrêter un instant devant la vidéo présentée à l’entrée de l’exposition: c’est mon coup de cœur. Vous y découvrirez les gestes et mots magnifiques d’une experte en thé reconnue mondialement, Tseng Yu Hui. C’est la seule femme parmi les dix premiers maitres en « cérémonie », ou plutôt méthode de préparation appellée gongfu.
Enfin, afin d’initier le visiteur à l’art de vivre du thé, Le Palais des Thés s’est associé au musée Guimet en créant une expérience sensorielle, riche et unique. Pour terminer en délicatesse cette visite, il vous sera offert une dégustation du Thé Guimet, création exclusive du Palais des Thés pour le musée à l’occasion de cette exposition. Les amateurs de thé me diront ce qu’ils en ont pensé; je lui ai trouvé pour ma part beaucoup de caractère, et de fraîcheur, puisque basé sur du thé vert, des pétales de bleuets et de la cardamome entre autres.
De nombreux ateliers et conférences ainsi que des espaces pédagogiques et interactifs, animés par le Palais des Thés, feront découvrir aux visiteurs toute la richesse des senteurs du thé. »
Cette exposition ouvre ses portes mercredi 3 octobre 2012 jusqu’au 7 janvier 2013, au Musée Guimet (6, place d’Iéna 75116 Paris – Métro Iéna, ligne 9) dont vous pouvez retrouver toutes les informations pratiques sur www.guimet.fr
Source des extraits du texte et visuel : Musée des arts asiatiques Guimet
1 comment
Une expo que j’ai hâte de faire ! Surtout avec une petite dégustation en prime 🙂
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