YIQING YIN
Chez Yiqing Yin, le monde végétal et minéral sont à l’honneur. Un thème qui peut sans doute paraître banal au premier abord, sur lequel la maison à réussi à tirer son épingle du jeu par une maîtrise des matières et des formes pour le moins incroyable.
Les couleurs, tirées directement du thème de la collection restent pour la plupart assez simples : teintes de gris, rouge, bleu et argent. Néanmoins, les reflets rajoutent de la profondeur à la palette chromatique utilisée, notamment lorsque ceux -ci sont sur des matière telles que l’organza ou la tulle.
La déstructuration est très présente chez Yiqing Yin. Les matières légères sont à l’image des femmes aériennes voire éthérées que veut représenter la maison. Les robes à traines donnent l’impression que ce ne sont pas des femmes qui sont en face de nous mais de véritables tourbillons, belles mais insaisissables car abstraites. Elles ne touchent pas terre et glissent sur le sol. Un effet que les matières comme l’organza ou le satin épousent à merveille.
Des formes qui rappellent forcément McQueen mais plus inclinées vers ce que l’ont peut trouver dans la nature. Les motifs branches et racines sont donc présents. Les matières travaillées pour se rapprocher des aspérités minérales, evoquant ainsi les flancs d’une montagne en hiver. La dentelle est tout de même présente pour rappeler le côté féminin et glamour de la collection. Les structures y sont aussi pour beaucoup, la pièce la plus impressionnante étant, selon moi, celle clôturant la collection, une véritable cage ornées de plumes, capturant à merveille le côté immatériel des créations que l’on a pu voir.
Mary Yasmine Arrouche