Le grand hôtel de la Rive Gauche
Stratégiquement situé au carrefour Sèvres-Babylone, à jamais inscrit dans l’histoire de la vie parisienne, l’Hôtel Lutetia vient de fêter son centenaire. L’occasion pour le magazine Luxsure de se plonger dans l’histoire de cet endroit unique à Paris. Elégant et intemporel, le plus grand hôtel de la Rive Gauche reste la référence suprême d’un art de vivre à la française, fait de luxe et de raffinement.
Ce palace à taille humaine dispose de 231 chambres dont 60 suites d’inspiration Art déco, d’un espace forme, d’un restaurant Gastronomique étoilé, Le Paris, et d’un bar très prisé.
La magie du Lutetia, c’est aussi de conjuguer le charme du passé aux structures les plus modernes et de proposer dans un cadre prestigieux le nec plus ultra de la technologie, soit un centre d’affaires très performant géré par une équipe de professionnels, avec matériel audio-visuel, accès Internet, services de secrétariat, ainsi que dix salons modulables pour l’organisation de séminaires, cocktails, défilés de mode ou réceptions privées.
Au cœur de Saint-Germain-des-Prés, là où les modes littéraires et artistiques se font et se défont, l’Hôtel Lutetia a toujours accueilli de nombreuses personnalités séduites par son emplacement unique et son atmosphère « glamour ». Voilà un hôtel « habité », au sens où il possède une histoire et des souvenirs qui s’y rattachent. Ici, l’esprit de la Rive Gauche perdure, il suffit de pousser la porte à tambour et de faire quelques pas dans le hall pour s’en persuader…
Quelques repères historiques
La construction de l’hôtel commença en 1907 et dura trois ans, sous la direction de deux grands architectes de l’époque, Louis Hippolyte Boileau et Henri Tauzin. La façade devait donner le ton et refléter le caractère prestigieux de l’établissement : elle fut confiée au sculpteur Léon Binet. Détail qui ne lasse pas d’intriguer les touristes, les pampres et grappes de raisin qui l’ornementent rappellent que, jadis, les vignes prospéraient aussi de ce côté-là de la Seine!
A l’intérieur de l’hôtel, les volumes somptueux, les halls et galeries d’une ampleur révolue datent de la création de l’hôtel, au début du siècle dernier. De la Belle-Epoque, ils ont gardé l’opulence et le panache. Puis vinrent les Années Folles placées sous le signe de l’insouciance et de la légèreté. Et les salons du Lutetia de résonner sous les pas des danseurs de tango argentin…
Aujourd’hui, l’hôtel garde l’empreinte du style Art déco qui caractérise cette période et lui donne tout son charme. Le regard s’arrête et s’émerveille devant les lustres en cristal du Salon Président, les vitraux aux motifs floraux en parures d’escaliers, le mobilier et les fers forgés d’origine.
L’Hôtel Lutetia n’est cependant pas figé dans un cadre passéiste. La direction a toujours souhaité intégrer des œuvres contemporaines à son décor, n’hésitant pas à passer commande à des artistes de renom. Ainsi peut-on notamment admirer au Fumoir « The Kitchen » le très original meuble à cigares du sculpteur Philippe Hiquily. En forme de femme, il contient dans son ventre une superbe sélection de modules de différentes origines. Les peintures de Thierry Bisch d’une facture très actuelle interpellent également le regard, comme la tendre série d’oursons à découvrir au troisième étage de l’hôtel.
Les hôtes illustres
L’Hôtel Lutetia appartient à cette catégorie de palaces européens qui ont toujours eu les faveurs des grands voyageurs et des épicuriens. Pour un jour, un mois ou un an, nombreux sont ces nomades de luxe qui en firent leur domicile. Alexandra David Neel s’y arrêtait entre deux expéditions lointaines. Antoine de Saint-Exupéry, Matisse, André Gide y avaient leurs habitudes, comme Joséphine Baker, qui y séjourna souvent avec sa tribu d’enfants.
De nombreuses personnalités du monde des arts et des lettres se sont succédées dans les appartements et les salons de l’hôtel, n’hésitant pas à dire, comme Catherine Deneuve, que « le Lutetia était leur deuxième bureau ». D’aucuns se souviennent y avoir croisé un jour Pierre Bergé, Françoise Sagan ou Bernard-Henri Levy.
Sur ses hôtes célèbres, le Lutétia observe la discrétion qui sied aux grands hôtels. On sait pourtant qu’un jeune officier de 29 ans y passa sa nuit de noces, en avril 1920. C’était le futur Général De Gaulle, excusez du peu, il venait d’épouser Yvonne Vendroux!
Autre anecdote, plus récente cette fois, qui concerne le comique Coluche. Au moment de son divorce, dans les années 80, il s’installa quelques semaines au Lutétia avant de regagner sa maison de la rue Gazan. Furieux de voir les contractuelles s’intéresser de si près à sa voiture « posée » devant l’hôtel, il leur balançait des pots de yaourt, depuis la fenêtre de sa chambre. Excédés, les agents de l’Etat finirent par faire irruption dans l’hôtel pour se faire communiquer le nom du plaisantin. Peine perdue, la direction resta muette, fidèle comme toujours à son « devoir de réserve »!
Les Chambres et Suites
L’Hôtel Lutetia dispose de 231 Chambres dont 60 Junior Suites et Suites.
Toutes sont climatisées et insonorisées, équipées de salles de bains en marbre ou en faïence avec sèche-cheveux. Elles disposent toutes d’un coffre-fort et d’un minibar, d’une télévision couleur avec 82 chaînes satellites et chaînes de cinéma représentant une quinzaine de pays, mais aussi du système WiFi gratuit. Le service d’étages est assuré 24h/24.
L’Hôtel Lutetia offre également un choix unique de Suites et d’appartements prestigieux au cœur de la Rive Gauche, susceptibles de répondre à toutes les demandes: séjours en famille, lunes de miel, escapades romantiques.
Les Suites, extrêmement spacieuses, bénéficient d’un confort raffiné. Elles cultivent chacune leur différence à travers un mobilier et une décoration spécifiques.
L’hôtel peut en effet s’enorgueillir de mettre à la disposition de ses clients des lieux d’exception comme la Suite Arman, dont la décoration a été réalisée par le sculpteur lui-même avec l’architecte d’intérieur Sybille de Margerie sur les thèmes de la musique et de l’art africain, la Suite Eiffel dotée d’une vue époustouflante sur la Tour Eiffel ou encore la Suite Littéraire, seule à disposer d’un bureau avec une bibliothèque.
Entièrement rénovée dans le pur style Art Deco, la Suite 608 nouvellement baptisé “La Parisienne” offre une vue sensationnelle sur la Capitale. L’artiste-peintre Thierry Bisch a pris le parti d’y révéler la femme à travers un accessoire de mode incontournable : la chaussure. Ainsi, l’on y trouve cette dernière sous toutes ses coutures : la “cérémonielle” se veut blanche à talons hauts ; la version “lolita” rose avec les ongles vernis assortis ; “l’envoûtante” dévoile des escarpins rouges aux lacets sans fin. Une approche artistique aussi fine que séduisante.
Véritable ode à l’univers de Philippe Hiquily, la Suite 704 dévoile elle aussi un vue imprenable sur la capitale et regorge d’œuvres qui ne laisseront personne de marbre. Les sculptures métalliques de femmes nues révèlent à merveille l’univers sensuel d’Hiquily : lampadaire, table, miroir, épousent en effet le corps de la femme et s’intègrent ainsi en beauté à la Suite. Jamais le mobilier n’aura été aussi sensuel.
Certaines sont équipées de salles de bains avec douche hammam pour un supplément de bien- être. Toutes sont l’expression d’un esthétisme et d’un art de vivre typiquement parisiens.
Suites Rotonde
Les Suites Rotondes, situées sur la proue du bâtiment, sont tout au long de l’année l’écrin d’expositions événements de quatre artistes de renommée mondiale. Elles offrent une vue unique sur le Bon Marché, le Square Boucicaut sans oublier la Tour Eiffel et les Invalides. Pour un séjour inoubliable au cœur de Saint-Germain-des-Prés, ces Suites disposent d’une chambre spacieuse, d’un espace salon splendide, d’une salle de bain en marbre crème, d’une douche ainsi que d’une baignoire. Chacune de ces Suites Rotondes offre l’opportunité unique de partir à la découverte d’œuvres photographiques très différentes les unes des autres, selon l’imaginaire de chacun des artistes. L’angle girond de l’hôtel se transforme ainsi en une véritable Galerie d’Art, dans la lignée directe des expositions permanentes de peinture et de sculpture, véritable signature des lieux.
Carte blanche a été laissée aux 4 artistes qui ont laissé s’exprimer leur oeil et leur imaginaire afin de laisser parler et vivre leurs oeuvres les plus significatives, chacun dans une Suite entièrement dédiée à la rêverie et au voyage…
ELLIOTT ERWITT
Membre de l’agence Magnum depuis plus de 50 ans, l’Américain Elliott Erwitt aime à relayer les sentiments humains et les émotions au travers de ses photos. Il partage ceux-ci avec l’hôte de la suite « Amérique du Nord » entre sourire et atmosphère chaleureuse.
VIK MUNIZ
Bercé par l’âme très parisienne des lieux, Vik Muniz, photographe « illusionniste » brésilien, dont l’oeuvre déroute par les moyens employés (fil à coudre, terre, sucre, poussière, pâte à modeler…), a offert à la Suite « Amérique du Sud » la présence magnétique d’une Bardot parée de diamants et celle gourmande d’une Marilyn en chocolat, pièce maîtresse de l’artiste.
KEIICHI TAHARA
La Suite « Asie » se dévoile quant à elle, entre ombre et lumière, matières et textures sous l’influence du japonais Keiichi Tahara dont l’oeuvre se joue des contrastes et invite le spectateur à se fondre dans l’atmosphère des lieux.
MIMMO JODICE
Investie par Mimmo Jodice, photographe italien de réalité sociale et culturelle, la Suite « Europe » reflète l’oeuvre très réaliste de l’artiste. Il confie à son hôte les secrets de sa Naples natale et l’invite à une découverte de la ville au travers de ses secrets antiques et de ses plus belles vues sur le majestueux Vésuve.
SUITE OxyGène by Chen Man
L’Hôtel Lutetia continue son investissement à faire connaître les artistes contemporains de la photographie. En 2011, après les 4 suites Rotondes en partenariat avec la Maison Européenne de la Photographie, L’Hôtel Lutetia s’associe à la Galerie LOFT (Paris VI) et crée la Suite OxyGène by Chen Man.
Véritable icône internationale de l’univers de la mode, Chen Man nous offre aujourd’hui un regard plus riche et plus complexe sur le monde, se détachant ainsi des clichés de l’univers fashion. Elle explore des thèmes contemporains, toujours inspirés par des éléments traditionnels de la Chine, qui lui permettent de décrypter la société actuelle de l’intérieur.
Agée d’à peine 30 ans, elle expose dans les plus grands musées du monde : la photographie « Astronaut » fut choisie en 2008 comme image phare de la communication de l’exposition « China Design » au V&A Museum à Londres.
Dans la suite OxyGène, le client vit une expérience sensorielle unique dans un monde de lumières et de sons lui permettant de se ressourcer. Grâce au système NightCove, la qualité du sommeil est améliorée et le réveil synonyme de dynamisme et vitalité.
1 comment
magnifique,tant de changement nécéssite une visite des nouvelles suites.serais-ce possible?
bien a vous
Eric (concierge de 1987 a 2002)
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