Home Art de vivreCulture 25 mai > 26 septembre : Rina Banerjee, « Chimères de l’Inde et de l’Occident » au musée Guimet

25 mai > 26 septembre : Rina Banerjee, « Chimères de l’Inde et de l’Occident » au musée Guimet

by pascal iakovou
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Dans le cadre de sa Saison Indienne, printemps-été 2011, le musée Guimet présente « Chimères de l’Inde et de l’Occident », oeuvres contemporaines de l’artiste américaine d’origine indienne Rina Banerjee.

Installées au coeur des collections permanentes, les compositions hybrides et poétiques de Rina Banerjee entrent en résonance avec les oeuvres millénaires du musée. Déroulant jusqu’à nos jours les récits entremêlés de l’Histoire en cours, elles offrent l’occasion de porter un regard renouvelé sur les civilisations asiatiques et leurs relations complexes
avec l’Occident.

Sculptures sensuelles mêlant coquillages, crânes d’animaux, plumes et étoffes indiennes, installations spectaculaires associant objets coloniaux et matériaux plastiques trouvés dans les rues de New York ; dessins oniriques aux couleurs exotiques mettant en scène la transe des corps… Déployées dans l’espace-temps singulier du Musée, les oeuvres de Rina
Banerjee y expriment – sans doute davantage que dans l’espace vierge de la galerie d’art – les ambiguïtés de sa double appartenance au monde occidental et oriental, les illusions héritées du passé et les « chimères » des temps nouveaux, les contradictions du monde post-colonial et l’envers de la mondialisation.

Au sein de murs chargés d’histoire, saturés de signes sociologiques et religieux, les oeuvres de Rina Banerjee révèlent, dans un panthéon de demi-dieux, de figures féminines à l’aspect guerrier et d’animaux fabuleux, la complexité du mixage des cultures et les incessantes luttes de pouvoirs des civilisations.

Née à Calcutta en 1963, Rina Banerjee quitte l’Inde avec sa famille pour l’Angleterre puis les Etats-Unis dans les années soixante. Ingénieur de formation, elle obtient un Master of Fine Arts de l’Université de Yale en 1995 et s’installe à New York, maintenant une relation étroite avec son pays d’origine au travers de réguliers séjours en Asie.

L’expérience singulière de Rina Banerjee informe une oeuvre inédite et syncrétique qui mêle mythologies et religions, anthropologie et conte de fées, exotisme et tourisme de masse. Remettant en question l’ordre du monde dans une explosion d’imagination et de matériaux, ce travail délicat mais menaçant donne naissance à des êtres en mutation, des
créatures parfois monstrueuses, métaphores d’un monde en perpétuel devenir.

Après les expositions Chu Teh-Chun et Hung-Chih Peng (été 2009), puis Rashid Rana et Chen Zhen (été-automne 2010), « Chimères de l’Inde et de l’Occident » poursuit l’inscription ambitieuse du musée Guimet dans son projet scientifique et culturel de « La Fabrique contemporaine de l’art en Asie », à la croisée des regards entre patrimoine ancien et création actuelle.

Simultanément à son exposition au musée Guimet, Rina Banerjee montrera à partir du 22 mai prochain ses oeuvres les plus récentes à la Galerie Nathalie Obadia qui représente l’artiste depuis 2005.

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