« De Satan ou de Dieu, qu’importe ? Ange ou Sirène / Qu’importe, si tu rends, – fée aux yeux de velours, / Rythme, parfum, lueur, ô mon unique reine ! -/ l’univers moins hideux et les instants moins lourds » Charles Baudelaire
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A la mi-Septembre, j’ai pu observer à la Galerie Acte2 des sirènes modernes à jamais immortalisées sur le papier glacé de tirages photographiques. Elles nagent, elles dansent, elles ondulent dans l’eau et nous séduisent dès le premier regard, magnifiées par une lumière de toute beauté (naturelle ou projecteur). D’une sensualité étonnante, leurs rares imperfections masquées par les vagues, elles semblent ne faire qu’un avec l’élément qui les entoure. Et d’un mouvement de cheveux plein de poésie elles nous enjoignent à les rejoindre dans les abysses.
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Ces naïades, qui se métamorphosent au rythme des vagues et de la lumière, ont été photographiées par Michael Dweck à Long Island, Miami et Weeki Wachee Springs en Floride. Le monde photographique de Dweck évoque la mer, les vagues, les fleurs, la douceur, le romantisme et la sensualité comme art de vivre. Véritable ode à l’hédonisme, ses photos sont de purs chefs d’œuvre mettant en scènes des surfeuses nues, des femmes sirènes, des planches de surf posées sur le sable, et bien entendu la mer et ses vagues.
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Né à Brooklyn (New-York), Michael Dweck découvre la passion de la photographie lorsqu’il se voit offrir par ses parents son premier appareil photo Kodak à l’âge de sept ans. Elève aux Beaux-Arts du Pratt Institute de Brooklyn, il construit d’abord sa notoriété dans la publicité, où il reçoit plus de 40 prix internationaux dont le Lion d’or au Festival International de Cannes en tant que directeur artistique.
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Depuis, les photographies de Michael Dweck ont essaimé dans les magazines de mode ou féminins : Vanity Fair, GQ, Vogue France, Esquire, Oyster, Black and White… Sans oublier les expositions à New-York, Tokyo ou Paris. Puisant son inspiration de son adolescence passée sur les plages de Long Island, Dweck se distingue en photographiant la surf culture américaine de Montauk, un village de pêcheur des années 70 perdu dans l’Atlantique. Le photographe a débarqué à Montauk, adolescent, lorsqu’il a entendu dire que les Rolling Stones avaient loué une maison pour répéter leur prochain album. Il ne les a jamais trouvés mais il est resté attaché à ce coin de la planète et s’est laissé inspirer par la surf culture, le mouvement hippie et les femmes rencontrées là-bas.
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Un brin nostalgique, il met en avant ses photographies de surfeurs dans un premier livre paru en 2004 intitulé «The End: Montauk, N.Y» afin de laisser une trace de ce monde avant qu’il ne disparaisse. Il avoue avoir toujours choisi les personnages locaux afin de rester fidèle à la légende de Montauk : les surfeurs ont les cheveux longs, les jeunes femmes sont nues sur la plage et les planches de surf sont empilées dans un coin d’herbe et de sable quand elles ne sont pas arrimées au toit d’une camionnette.
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Son second livre «Mermaids» paru à New York en 2008, célèbre la vision romantique d’un temps où le monde faisait état d’innocence et met en avant les sirènes modernes. Un soir de pleine lune, le photographe est intrigué par les formes ombragées d’un poisson passant sous la surface de l’eau et son esprit y a vu les formes appétissantes des femmes, le charme discret des sirènes. Ce fut le point de départ de cette exploration de la nudité féminine à travers le prisme de l’eau. Ses photographies, pleines de sensualité et de romantisme, sont alors prises en milieu marin sub-aquatique.
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Et ces photos sont superbes, elles nous transportent dans un autre monde, dans ces abysses où nagent ces sirènes. Lumineuses ou sombres, elles ne peuvent laisser indifférent.
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Michael Dweck est représenté par la Galerie Acte2 qui vient d’exposer son travail et qui a proposé plusieurs de ses oeuvres au Solo Show Off.
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Crédit photos : © Michael Dweck with the courtesy of Acte2 Galerie.
www.michaeldweck.com
www.acte2photo.com
Acte2 Galerie
41 Rue d’Artois 75008 Paris
Marie-Odile Radom