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Harryhalim Prêt-à-Porter Printemps-Eté 2011

by Marie Odile Radom
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Dans l’atmosphère solennel du Temple de l’Oratoire du Louvre, la marque Harryhalim nous propose d’être une femme romantique mais mystérieuse à travers sa collection Printemps-Eté 2011 « I’m not yours« .

Étrange endroit pour présenter une collection de mode qu’un lieu de culte tant l’endroit est empreint de solennité. Mais ce choix prend rapidement tout son sens tant le lieu est dans la continuité de pensée de ce jeune créateur indonésien basé à Paris. Harry Halim aime explorer le côté obscur de l’humanité voire ses limites et sa dernière collection très féminine et empreinte de romantisme et d’une sensualité sombre sied parfaitement au lieu et à cette idée. Les paroles de « Where the Wild Roses Grow »  de Nick cave et de Kylie Minogue imprimées sur les notes de présentation, le défilé allait pouvoir débuter avec en tête l’idée que la rose ferait une apparition remarquée.

Cette collection Printemps-Eté 2011, où la transparence est reine, privilégie le mélange de matière. Le cuir, le satin ou la soie côtoient la plus délicate des dentelles. La dentelle est d’ailleurs la composante majeure de cette collection et Harry Halim nous propose différentes manières d’aborder la dentelle sur un vêtement. De la simple voilette à la petite traîne, la dentelle orne plusieurs silhouettes quand elle n’est pas le constituant principal de la robe. Elle sait également habiller un pantalon de délicats détails.

Le velours apparaît sous la forme de bouquets de roses noirs agrémentant ici une longue robe lilas ou sous la forme d’une ceinture de roses là. Ce bouquet de roses noir symbolisant cette sensualité sombre se retrouve sur plusieurs pièces, en plastron, en jupe ou en veste courte. Le velours habille le plastron d’une robe et laisse découvrir un délicat et aérien plissé.

Le court voire l’ultra-court est aussi à l’honneur dans cette collection mais le créateur n’en oublie pas les longues robes et les asymétries. Les décolletés sont profonds, les dos savamment dénudés.

Harry Halim nous propose une collection souvent monochrome allant du noir bien sûr au bleu nuit en passant par le chocolat profond. Mais il s’est réveillé une tenue trop sobre en y ajoutant quelques touches de lilas sur plusieurs silhouettes quand il ne nous propose pas cette fabuleuse robe lilas agrémentée de roses noires ou une version plus courte portée avec une veste de smoking courte chocolat.

Harryhalim nous propose une collection très féminine et très sombre à la fois qui nous a rempli de poésie, inspirés que nous étions par le côté solennel des lieux. Le jeune créateur sait à chaque saison se réinventer, explorant un peu plus son côté obscur et affirmant son goût pour le mélange de matières.

« On the last day I took her where the wild roses grow, And she lay on the bank, the wind light as a thief , As I kissed her goodbye, I said, ‘All beauty must die’ , And lent down and planted a rose between her teeth. »

Marie-Odile Radom

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