Lorsque 28 photographes d’horizons divers (mode, publicité, reportage, publicité) se rencontrent sur un même thème, cela donne une exposition collective « Ruptures d’Ados à Paris » au Musée Carnavalet à Paris.
Jusqu’au 26 septembre 2010, 100 photographies originales sur le thème de l’adolescence dans Paris de 28 photographes de renom parmi lesquels Kate Barry, Sarah Moon, Reza, Emanuele Scorcelletti, Patrick Swirc ou encore Marc Riboud sont visibles au Musée de l’Histoire de Paris à l’initiative de l’association La Sauvegarde de l’Adolescence à Paris. Cette association à vocation sociale et éducative accompagne chaque année plus de 6000 jeunes et adultes en difficulté et leur apporte action éducative ou accompagnement social.
Chaque photographe, à sa manière, révèle un point de vue sur ce passage si difficile, si bouleversant qu’est l’adolescence dans une grande ville. avec ce qu’elle peut avoir de beau, de violent, de douloureux, de recherche sur soi-même. Ce n’est pas un jugement que nous proposent ces photographes mais plutôt une loupe, bienveillante mais sans angélisme, sur ce phénomène que nous côtoyons tous les jours pourtant. Avec l’idée que le regard est le premier lien et qu’il peut susciter une prise de conscience et ensuite, éventuellement un désir d’agir.
Suite à l’exposition, les photographies seront vendues aux enchères le 2 octobre 2010 à l’Hôtel Drouot. Les profits seront versés à l’association la Sauvegarde de l’Adolescence à Paris et seront utilisés pour développer de nouveaux dispositifs d’aide aux adolescents en difficulté dans la capitale : hébergement, séjours de rupture… Un ouvrage des photos de l’exposition, 100 photos pour des ados est également vendu au profit de l’association.
Charlotte Gainsbourg soutient les ados en difficultés
envoyé par mairiedeparis. – Films courts et animations.
Le vernissage du 08 Septembre 2010 fut l’occasion de rencontrer la marraine de l’événement, Charlotte Gainsbourg, qui a révélé « son attachement à l’adolescence, période de grâce » et déclaré qu’elle allait « soutenir les actions de La Sauvegarde sur le long terme« . Accompagnée de Jean-Marc Leri, conservateur du musée Carnavalet, et de Philippe Sachetti, administrateur de l’association La Sauvegarde de l’Adolescence à Paris et homme orchestre de l’exposition, Charlotte Gainsbourg a conduit la visite de l’exposition, à la rencontre des photographes, dans la Galerie de liaison du musée.
En pleine préparation de sa tournée européenne, Charlotte Gainsbourg a spontanément choisi de devenir la marraine de l’exposition : « Jamais encore je n’avais eu l’occasion de m’engager aussi pleinement aux côtés d’une association. J’ai le sentiment que la Sauvegarde de l’Adolescence à Paris, par l’importance et la diversité de ses actions, contribue concrètement à lutter contre la détresse adolescente. C’est une cause qui me touche particulièrement et je suis heureuse de lui apporter mon plein soutien« . L’actrice et chanteuse prend ainsi la tête d’un prestigieux Comité de Soutien qui accueille chaque jour de nouvelles personnalités, allant entre autres de Jane Birkin à Abd Al Malik en passant par Dany Boon, Francis Huster ou bien Patrick Poivre D’Arvor
Concernant l’exposition elle-même, entre démarche artistique et enjeux socio-éducatifs, les points de vue sont assez éclectiques, certains abordant l’adolescence proprement dite lorsque d’autres préfèrent porter un regard sur de jeunes adultes en difficulté, mais la notion d’image renvoyée et de regard porté sur soi reste prédominante. Photographies hypnotiques comme autant de miroirs de l’âme, elles nous renvoient à cette période tumultueuse vécue par tout un chacun : rupture familiale, amoureuse, détresse financière, solitude, drames sans oublier les moments de légèreté, de passion et de joie qui ont pu jalonner notre adolescence.
Charlotte Gainsbourg soutient les ados en difficultés
envoyé par mairiedeparis. – Découvrez plus de vidéos créatives.
Mes préférences vont bien sûr à la fabuleuse série photographiée par Kate Barry qui résume à mon sens toute la détresse et la candeur de l’adolescente avec une maîtrise de la lumière incontestable. Nicolas Guérin propose également une série passionnante de couples forts, montrant son art de la composition. Patrick Swirc choisit de montrer toute la passion dont peut faire preuve la jeune génération à travers l’image d’un baiser fougueux là où Marc Riboud préfère montrer la passion des convictions lors des manifestations de lycéens en 1998. Le travail de Flore-Ael Surun se révèle très intéressant et plein d’humanisme, elle porte sur ces jeunes transsexuels un regard bienveillant qui ne se borne pas à montrer la souffrance. Au delà de la douleur, il ne reste plus qu’une question d’intimité. Car finalement ce regard posé sur les ados n’est que celà, une question d’intimité.
Exposition présentée du 7 au 26 septembre 2010 dans la galerie de liaison du musée Carnavalet.
Ouvert tous les jours de 10h à 18h, sauf lundis et jours fériés. Entrée libre.
Musée Carnavalet – Histoire de Paris
23 rue de Sévigné
75003 Paris
Tél : 01 44 59 58 58
Marie-Odile Radom