La Galerie A. expose du 29 Avril au 05 juin 2010 « Deserts », une série d’une douzaine de photographies de l’artiste américain David Zimmermann.
Durant deux années entières, le photographe a sillonné les 1700 kilomètres carrés des déserts du sud-ouest américain (Californie, Nevada, Nouveau Mexique…) à la recherche de la lumière et des conditions idéales. Souvent, les clichés ont été pris à la tombée de la nuit ou dans la lumière des jours d’orage. Cette série consacrée aux déserts pose un regard absolu et contemplatif sur un des éléments naturels les plus intrigants de notre planète, les déserts arides et leur immensité sablonneuse.
Les images sont à la fois pleines et dégagent une impression de pureté, mais elles ont avant tout un caractère reposant. En contemplant ces espaces vierges, je me suis retrouvée happée dans ces lieux, presque écrasée par l’immensité des étendues qui semble se confondre parfois avec le ciel. Je me suis surprise à rechercher des traces de vie comme là des traces de pas qu’on aperçoit en s’approchant au plus près de certaines photos.
J’étais subjuguée par ces photos avant même de savoir où elles avaient été prises. L’utilisation du noir et blanc accentuant les contrastes rend hommage à l’instant avec une profondeur que n’aurait pas rendu un tirage en couleurs de ces déserts américains. Et là fut ma seconde surprise, je n’imaginais pas de grandes étendues de sable dans le sud-ouest américain. Plutôt de grands canyons arides et rocheux. Et pourtant, elles existent et c’est cela qui peut paraître effrayant, de grandes étendues sablonneuses où l’homme semble ne pas pouvoir survivre, où toute trace de son passage est balayé par un coup de vent.
David Zimmermann commente ainsi son travail : » Nous sommes obligés d’exploiter les ressources de notre planète pour pouvoir subsister. C’est l’énorme paradoxe de l’existence humaine.
Mon travail dans ces paysages naturels, altérés, en danger, tente d’y trouver des réponses. J’essaye de découvrir l’équilibre entre les besoins de l’homme et les conséquences de l’épuisement persistant des ressources de la planète.
Mon inspiration pour ma première série de déserts m’est venue par la nature même de ces grands espaces, parfois tranquille, parfois féroce. Ma propre réponse à ce paradoxe et mon interaction avec ces environnements ont également nourri cette inspiration.
Au delà de la beauté extraordinaire et de l’immensité du décor qui se dévoilait à mes yeux, j’ai commencé à en ressentir l’équilibre fragile de la présence de l’homme sur ce territoire. Le désert peut vous hanter. Dans la pénombre, dans la chaleur ou dans l’orage, je ressentais ma propre vulnérabilité. »
David Zimmermann est né aux Etats-Unis en 1955 dans le Milwaukee. Il travaille principalement à New York et à Taos (Nouveau Mexique). Il fit ses études au « Brooks Institute » à Santa Barbara, en Californie. Très sensible aux enjeux liés à la modernisation et à la dégradation de la Terre, il fît construire sa maison ainsi que son studio de Taos par LEED (the Leadership in Energy and Environmental Design) afin d’optimiser sa consommation d’énergies naturelles et renouvelables.
Le travail actuel de David Zimmerman inclut des projets dans le désert au Sud-Ouest des Etat-Unis ainsi qu’autour de « The Salton Sea » en Californie. Il a aussi entrepris un travail documentaire le long du « Ganges River » en Inde. En 2009, David Zimmerman eut l’honneur de recevoir L’Iris D’Or,” le grand prix du Sony World Photography Awards (Photographer of the Year) où il présenta la série “Déserts”.
Il y a plusieurs manières d’éveiller les consciences sur les enjeux environnementaux, David Zimmermann a choisit de nous exposer ses prises de vue à l’image de son point de vue.
Crédit photo : © David Zimmermann with the courtesy of A. Galerie
A. Galerie
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Marie-Odile Radom