Rien que la bande annonce mériterait un Oscar.
Une ribambelle d’images plus belles les unes que les autres sur lesquelles flotte une atmosphère rétro aux couleurs jaunâtres. On se croirait être arrivés tout droit dans une photo de Juergen Teller.
Tom Ford nous dresse le portrait de George Falconer (Colin Firth), un professeur de lycée d’âge mûr, dont le compagnon meurt dans un accident de voiture. Suite à cette perte, Georges perd le goût de vivre malgré l’amour et le soutient de sa meilleure amie Charlotte (Julianne Moore), également rongée par la solitude.
Colin Firth sort de son éternel rôle de dandy anglais un brin coincé à la Jane Austen, et décroche ainsi, pour la première fois de sa carrière, une nomination aux Oscars.
Avec ce premier film, emprunt d’un romantisme et d’une poésie rare, Tom Ford pousse la grâce à son paroxysme par une esthétique et des plans à couper le souffle.
Tourné en seulement 21 jours, A single man dresse un véritable éloge de la beauté sous toutes ses facettes, avec le sentiment du manque élégamment et magnifiquement dépeint, dont on ressent tout le poids par delà une mise en scène d’un lyrisme et d’une mélancolie sans nom.
On le savait virtuose sur les podiums, il nous le démontre aujourd’hui au cinéma : Tom Ford est un véritable couteau suisse.
A single Man, en salle le 24 février 2010, la bande annonce pour les plus impatients.
Andréa Ottaviani