Dany Attrache manie avec délicatesse les jeux de transparence et d’épaisseur. Une peau que l’on aperçoit sous une dentelle rebrodée de strass, le tout sublimé par une mousseline légère aux couleurs pastels, la femme Attrache a tout d’une princesse des mille et une nuits. Des drapés délicats sur une silhouette légère et frivole, parfois structurée de larges épaulettes s’assimilant à des pièces d’armures rajoutées sur la robe. On devine bien à travers ces modèles les origines libanaises du couturier qui revendique la culture de son pays natal et marie ainsi sa terre d’origine avec sa passion pour la France. C’est dans ces voiles voluptueux, aériens que réside la force de la collection. Les mannequins respirent la fraîcheur, des joues rosées et une peau presque nue, qui contraste avec la sophistication des robes et l’émergence des volumes.
Cependant, si le travail du tulle et de l’organza séduit, les robes écaille entièrement brodées de strass nous emballent beaucoup moins. Loin de la fluidité de la mousseline qui nous rappelle l’univers d’un David Hamilton version orientale, les brillants, trop omniprésents sur certaines pièces, alourdissent la silhouette qui se rapproche plus d’un Hollywood cheap qu’à l’effet princier et féerique recherché.
Andrea Ottaviani